LUMIÈRES PSYCHÉDÉLIQUES

Comme vous le savez probablement déjà, les lumières psychédéliques sont utilisées dans toutes les discothèques pour allumer des lampes de couleur rouge, bleue et jaune au rythme de la musique. Donc, si vous construisez ce montage, vous pourrez transformer la classe en petite « boîte de nuit » !

Pour ce montage, nous n’avons pas utilisé les lampes très puissantes des discothèques, mais de petites ampoules de 12 volts, car le but est essentiellement de vous montrer comment il est possible d’allumer une ampoule de couleur rouge avec les notes basses, une ampoule de couleur bleue avec les médiums et une ampoule jaune avec les notes aiguës.

Pour exciter les triacs qui se trouvent dans ce montage, nous n’avons pas utilisé d’impulsions déphasées, mais une tension continue prélevée sur les broches de sortie de trois amplificateurs opérationnels référencés IC2, IC3 et IC4.

Schéma électrique

PARTIE 1 : l’amplification

Commençons la description du schéma électrique par le microphone électret (MICRO) qui permet de transformer les ondes sonores captées en signaux électriques. A l’intérieur de ce microphone se trouve un transistor à effet de champ (FET) permettant d’amplifier les signaux captés. Donc, pour le faire fonctionner, il est nécessaire de l’alimenter avec une tension positive de 8 volts, qui sera prélevée aux bornes de la résistance R2.

On récupère le signal BF fourni par le microphone par l’intermédiaire du condensateur électrolytique C2 et on l’applique sur la broche 3 du premier amplificateur (le symbole en forme de triangle), référencé IC1.

Cet amplificateur opérationnel se trouve à l’intérieur d’un circuit intégré référencé LM741.

Dans ce montage, l’opérationnel IC1 est utilisé pour amplifier le signal capté par le microphone.

Le potentiomètre R5 relié, par l’intermédiaire de la résistance R4, à la broche 2 de IC1, est utilisé pour faire varier la sensibilité, c’est-à-dire pour déterminer combien de fois on veut amplifier le signal capté par le microphone.

Si on tourne le potentiomètre de façon à court-circuiter toute sa résistance, le signal sera amplifié environ 200 fois, tandis que, si on le règle sur sa valeur de résistance maximale, le signal sera amplifié 20 fois seulement.

Ce potentiomètre devra être réglé en fonction du niveau sonore qu’il y a dans la pièce.

En présence de signaux faibles, il faudra augmenter le gain pour parvenir à allumer les ampoules. En présence de signaux forts, il faudra, au contraire, réduire le gain pour éviter que les ampoules ne restent toujours allumées.

Le signal amplifié que l’on prélève sur la broche de sortie 6 de IC1, est appliqué aux bornes des trois potentiomètres référencés R10, R19 et R30 qui nous serviront pour doser, en fonction du morceau musical, la sensibilité sur les notes aiguës, médiums et basses.

PARTIE 2 : Les aiguës

On prélève le signal BF qui nous servira pour allumer l’ampoule réservée aux notes aiguës sur le curseur du potentiomètre R10.

Comme vous pouvez le remarquer, ce signal atteint la base du transistor TR1 en passant à travers les deux condensateurs C8 et C9 de 8,2 nanofarads.

Le point central entre C8 et C9 rejoint l’émetteur de TR1 par l’intermédiaire de la résistance R11 de 4,7 kilohms.

Ces trois composants, ainsi montés, permettent de réaliser un filtre passe-haut dont la fréquence de coupure est d’environ 3 000 Hz.

Cela signifie que, sur l’émetteur du transistor TR1, on ne retrouvera que les fréquences des notes aiguës supérieures à 3 000 Hz. Toutes les fréquences inférieures à 3 000 Hz seront automatiquement éliminées.

Les fréquences des notes aiguës que l’on prélève sur l’émetteur de TR1, seront redressées par la diode DS1 et filtrées par le condensateur électrolytique C10.

La tension continue obtenue sera appliquée sur la broche d’entrée 3 du circuit intégré IC2, utilisé, dans ce montage, pour fournir une tension de polarité positive sur la broche de sortie 6, plus que suffisante pour piloter la gâchette du thyristor SCR1.

Étant donné que l’anode de ce thyristor est alimentée par une tension alternative, lorsque la tension d’excitation fournie par les notes aiguës atteint la gâchette, l’ampoule s’allume, alors que lorsque cette tension vient à manquer, parce qu’il n’y a pas de notes aiguës dans le morceau musical, l’ampoule s’éteint.

PARTIE 3 : les médiums

On prélève le signal BF qui nous servira pour allumer l’ampoule réservée aux notes médiums sur le curseur du potentiomètre R19. Ici, le signal atteint la base du transistor TR2 en passant à travers les deux condensateurs C13 et C14 de 1 000 picofarads et les deux résistances R23 et R24 de 18 kilohms. Le point central entre C13 et C14 ainsi que le point central entre R23 et R24 rejoignent l’émetteur du transistor TR2 par l’intermédiaire, respectivement, de la résistance R20 de 33 kilohms et du condensateur C15 de 4,7 nanofarads.

Ces six composants, ainsi montés, permettent de réaliser un filtre passe-bande dont les limites de fréquences sont d’environ 300 Hz et 3 000 Hz.

Cela signifie que, sur l’émetteur du transistor TR2, on retrouvera les fréquences comprises entre 300 et 3 000 Hz seulement. Toutes les fréquences inférieures à 300 Hz ou supérieures à 3 000 Hz seront automatiquement éliminées.

Les fréquences des notes médiums, que l’on prélève sur l’émetteur de TR2, seront redressées par la diode DS2 et filtrées par le condensateur électrolytique C17.

La tension continue obtenue sera appliquée sur la broche 3 du circuit intégré IC3, utilisé, dans ce montage, pour fournir, sur la broche de sortie 6, une tension de polarité positive plus que suffisante pour piloter la gâchette du thyristor SCR2.

Lorsque la tension d’excitation fournie par les médiums atteint la gâchette de SCR2, l’ampoule s’allume, alors que lorsqu’elle vient à manquer, parce qu’il n’y a pas de médiums dans le morceau musical, l’ampoule s’éteint.

PARTIE 4 : les basses

On prélève le signal BF qui nous servira pour allumer l’ampoule réservée aux notes basses sur le curseur du potentiomètre R30. Dans ce dernier cas, le signal atteint la base du transistor TR3 en passant à travers les deux résistances R31 et R32 de 10 kilohms. Le point central entre R31 et R32 rejoint l’émetteur de TR3 par l’intermédiaire du condensateur C22 de 68 nanofarads.

Ces trois composants, ainsi montés, permettent de réaliser un filtre passe-bas dont la fréquence de coupure est d’environ 300 Hz.

Cela signifie que, sur l’émetteur du transistor TR3, on retrouvera les fréquences inférieures à 300 Hz seulement. Toutes les fréquences supérieures seront automatiquement éliminées.

Toutes les fréquences des basses, que l’on prélève sur l’émetteur de TR3, seront redressées par la diode DS3 et filtrées par le condensateur C23.

La tension continue obtenue sera appliquée sur la broche d’entrée 3 du circuit intégré IC4, utilisé, dans ce montage, pour fournir une tension de polarité positive sur la broche de sortie 6, plus que suffisante pour piloter la gâchette du thyristor SCR3.

Lorsque la tension d’excitation fournie par les notes basses atteint la gâchette du SCR3, l’ampoule s’allume et lorsque la tension vient à manquer, parce qu’il n’y a pas de basses dans le morceau musical, l’ampoule s’éteint.

Pour conclure

Vous venez certainement de constater que ce schéma, qui pouvait tout d’abord vous sembler très complexe et incompréhensible, n’a plus, à présent, aucun secret pour vous.

Pour compléter cette description, ajoutons que ces trois transistors TR1, TR2 et TR3 sont de type NPN car, comme nous vous l’avons déjà expliqué préalablement, la flèche de leur émetteur est dirigée vers l’extérieur.

Les transistors que l’on peut utiliser sont des 2N2222.

Pour alimenter ce circuit, on utilise l’étage d’alimentation dans lequel se trouve un transformateur T1 muni de deux secondaires, dont l’un fournit 24 volts 1,5 ampère et l’autre, 15 volts 0,5 ampère.

La tension alternative de 24 volts 1,5 ampère sert à alimenter les ampoules colorées reliées aux thyristors, tandis que la tension alternative de 15 volts 0,5 ampère est redressée par le pont RS1, qui fournira, en sortie, une tension continue d’environ 20 volts.

Cette tension, après avoir été filtrée par le condensateur électrolytique C26, sera stabilisée sur une valeur de 12 volts par l’intermédiaire du circuit intégré IC5, référencé μA7812.

La tension stabilisée de 12 volts sert à alimenter le circuit intégré LM741, ainsi que tous les transistors présents dans le circuit et la diode LED DL1, utilisée comme ampoule témoin pour savoir quand le circuit est allumé ou éteint.