DISPOSITIFS DE SIGNALISATION ET DE COMMUNICATION
La signalisation est le moyen utilisé par le système d’alarme pour avertir l’entourage d’une intrusion dans la résidence et pour dissuader l’intrus.
Le cas échéant, elle sert aussi à avertir les résidents d’un début d’incendie, d’une fuite de gaz ou d’un incident domestique. La signalisation d’alarme est sonore, mais peut être complétée par une signalisation visuelle.
En plus du signal sonore, le système peut envoyer automatiquement, par téléphone ou par le réseau Internet, un message d’alerte à une centrale de télésurveillance, à des voisins ou à l’utilisateur lui-même. La plupart des systèmes d’alarme sont munis de tels dispositifs de communication.
Avertisseurs sonores et visuels
L’avertisseur sonore donne l’alarme en faisant retentir un signal sonore lorsqu’il est activé par le panneau. On en retrouve dans tous les systèmes d’alarme résidentiels. Le plus fréquent est la sirène électronique, intérieure ou extérieure. Il existe aussi des haut-parleurs, des carillons et des vibreurs. Ces derniers, dont la sonorité est plus douce, sont surtout utilisés pour signaler une alarme technique ou un dysfonctionnement du système. Ils peuvent également être intégrés au panneau ou à l’interface de commande.
Raccordée aux borniers du panneau, la sirène est actionnée lorsque le système détecte une intrusion. La puissance des sirènes électroniques varie de 15 à 30 W.
Des précautions doivent être prises quant au nombre de sirènes utilisées par panneau de commande, car les sirènes consomment une certaine quantité de courant. En effet, la consommation varie de 350 mA à 1,1 A selon le modèle. Le guide d’installation du fabricant indique la quantité maximale de sirènes à raccorder. Le calibre des conducteurs dépend de la puissance de la sirène à raccorder.
Dans le cas où la sirène extérieure est interdite, on peut installer une lampe stroboscopique qui déclenche un signal d’alarme visuel. Ce dernier se compose de brefs flashes de lumière intense, dispensés à intervalles réguliers. Ce type d’avertisseur est généralement raccordé aux sorties auxiliaires du panneau.
Certains modèles combinent une lampe stroboscopique et une sirène. En l’absence de lampe stroboscopique, le système peut aussi être programmé pour déclencher le clignotement de l’éclairage intérieur et extérieur.
Communicateur
Lorsque l’alarme est déclenchée, le communicateur téléphonique permet d’alerter une centrale de télésurveillance, des voisins ou l’utilisateur lui-même. Il est habituellement intégré au panneau de commande. La ligne téléphonique de la résidence est généralement raccordée aux borniers du panneau d’alarme par une prise CA38A et un cordon de raccordement muni d’un connecteur RJ45.
Dans certains cas, le communicateur est un simple composeur vocal qui compose automatiquement une liste de numéros de téléphone, préenregistrés par l’utilisateur. Un message vocal d’urgence personnalisé ou une voix de synthèse est alors délivré aux destinataires. En général, un accusé de réception est automatiquement envoyé au panneau d’alarme.
Le communicateur numérique transmet des informations numériques codées beaucoup plus précises qu’un simple message vocal à la centrale de télésurveillance ou à l’utilisateur. Selon les systèmes d’alarme, ce rapport d’incident peut indiquer, par exemple, quelle zone a été sollicitée ou s’il s’agit d’une alarme intrusion, incendie ou technique. Selon la nature de l’alarme, le personnel de surveillance prend alors les dispositions nécessaires, convenues avec l’utilisateur, en prévenant la police, les pompiers ou l’utilisateur. En cas d’alarme, l’envoi du rapport d’incident a priorité sur la ligne téléphonique; les téléphones fixes de la résidence sont ainsi désactivés et le message peut être transmis même si le combiné a été décroché.
Autre atout, le communicateur numérique permet, au moyen d’un téléphone fixe ou mobile, de vérifier à distance et à tout moment l’état de fonctionnement du système, et au besoin de l’armer ou de le désarmer. Par exemple, l’utilisateur, où qu’il soit, peut le désactiver momentanément afin de permettre à un proche de déposer un colis à son domicile. Des rapports automatiques (anomalies, armement ou désarmement) peuvent aussi être communiqués régulièrement à la centrale de télésurveillance.
Aujourd’hui, les communicateurs par lien cellulaire (GSM/GPRS ou HSDPA) ou Internet (IP) sont de plus en plus utilisés. Ceux-ci permettent aux utilisateurs de recevoir les alertes par SMS (Short Message Service) ou par courriel sur leur téléphone intelligent ou leur ordinateur. Ces communicateurs sont aussi utilisés pour les communications de secours en cas de coupure de la ligne téléphonique. Ce sont des modules autonomes qui se raccordent au panneau, à l’aide d’un port série, ou des modules d’extension enfichables qu’on installe dans le panneau.