ENTRETIEN D’EMBAUCHE

Découvrez quelles sont les questions types les plus fréquemment posées en entretien d’embauche.

Beaucoup de recruteurs s’appuient sur un questionnaire de ce type pour faire se présenter un candidat. Connaître ces questions vous permettra de préparer et de réussir votre entretien.


Question : Parlez-moi de vous.

Lors d’un entretien d’embauche, votre réponse à la question "Présentez-vous!" est essentielles.

En effet, votre réponse est là pour motiver le recruteur à vous écouter. Il s’agit de lui montrer en quoi votre profil colle avec ce qu’il recherche.

Découvrez comment évitez de vous tirer une balle dans le pieds dès les premières secondes de l’entretien d’embauche. De quoi s’agit-il? De savoir répondre à la question rituelle "Présentez-vous!" Quelles sont les pièges à éviter?

  • Vous récitez votre CV.
  • Vous ne mettez pas vos points forts en avant (vous n’avez pas de message).
  • Vous n’établissez aucun lien entre vos compétences et la demande de l’entreprise.
  • Vous n’introduisez aucun exemple "flash" de vos réalisations.
  • Votre langage est abstrait, il n’accroche pas, dans le genre "J’ai un bon relationnel" (Ouais, super ! )
  • Votre introduction est trop longue, conséquence, vous manquez de punch.
  • Vous montrez des signes de nervosité ou/et de timidité.

Une bonne présentation ne s’improvise pas. Savoir se présenter va lancer la discussion et donner le ton. Il importe donc de ne pas se rater. Autrement, il sera très dur de remonter la pente. Une présentation, c’est comme le "trailler" d’un film. Si on commence par s’ennuyer, on se met dans une ambiance d’ennui, et il est difficile d’en sortir.


Question : Pourquoi vous et pas un autre?

Exemple type de ce qu’il ne faut pas faire

L’autre jour, je demande à une demoiselle "Pourquoi vous et pas quelqu’un d’autre pour ce poste?"

Réponse de la demoiselle : "Pourquoi moi? Eh bien pour mes compétences, mon expérience et ma motivation."

Soyons clair : cette réponse, ce sont juste des mots, c’est à dire du vent. Si vous vous payez de mots, on ne vous payera pas pour le job. Ce syndrome est baptisé "L’Abstractionnite."

Ne croyez pas que cela ne touche que les autres!

Pourquoi? Parce que chacun vit dans son petit monde, ou tout est évident. Et puis, sur des abstractions, tout le monde peut être d’accord, il n’y a pas une bien grande prise de risque.

Exemples de réponses percutantes

Alors, quelle est l’antidote? Être spécifique! Découvrons des exemples de réponses.

  • Pourquoi moi? Parce que j’ai la capacité, à partir de zéro, de développer un portefeuille de clients. Dans mon précédent poste, en 6 mois, sur 3 départements, j’ai créé une clientèle de 127 entreprises, pour une marque totalement inconnue et j’ai atteint un chiffre d’affaire de 145 000 $.

  • Pourquoi moi? Parce que je suis une assistante de direction, avec des compétences poussées en multimédia: tourner et monter des vidéos, réaliser des infographies, créer un site internet en quelques heures, promouvoir du contenu sur les réseaux sociaux.

  • Pourquoi moi? Parce que je dispose d’excellents liens avec mon école, ce qui me permet de repérer très vite les bonnes personnes à recruter. Avec mon réseau, je vais vous faire économiser beaucoup de temps et d’argent lors de vos prochains recrutements.

En conclusion :

Pour trouver votre réponse à la question "Pourquoi vous et pas un autre?" demandez-vous : quel est le bonus que j’apporte à l’entreprise ?


Question : Quelles sont vos qualités et quels sont vos défauts?

Répondre à cette question demande une bonne préparation si vous ne souhaitez pas jouer contre vous.

Définition d’un défaut

Un défaut consiste en un trait de caractère ou de personnalité qui peut avoir des conséquences négatives. Par exemple "Je suis facilement irritable" est un défaut. À l'inverse, "Je ne parle pas bien anglais" n’est pas un défaut de votre personnalité, il s’agit d’un manque de compétence.

Le défaut principal à oublier

"Je suis perfectionniste" est par excellence le défaut tarte à la crème, auquel plus aucun recruteur ne croit. Ce défaut n’est donc pas à citer comme défaut principal, il est même à oublier! Les employeurs sont fatigués par ce type de défauts. Dans le même registre, le "manque de confiance en soi" est à proscrire en tant que défaut. Ce type de défaut porte la poisse.

Choisir son défaut principal : les précautions

Le défaut principal ne doit pas avoir de conséquence directe sur les missions que vous aurez à effectuer. Par exemple, si vous travaillez dans le transport de produits dangereux, vous présenter comme "Distrait" serait jouer contre vous. Autre exemple, si vous cherchez un défaut principal alors que vous êtes commercial et souhaitez travailler dans la vente aux particuliers en face à face, énoncer comme défaut "Timide" serait vous tirer une balle dans le pied. Dans le même ordre d’idée, ne vous présentez pas comme "sujet au stress" si vous cherchez par exemple un emploi dans la sécurité.

Choisir son défaut principal : fuyez les intitulés trop forts !

Prenons l’exemple d’une personne timide, pour un poste de comptable. Au lieu de dire "Je suis timide" cette personne pourrait dire "Mon principal défaut, c’est que je ne sais pas me mettre en avant." Les défauts gagnent à être présentés sous la forme de périphrases, car ces intitulés vont beaucoup moins marquer le recruteur.

Défaut principal : ne pas systématiquement se justifier

Vous devez assumer votre défaut principal. Par exemple, vous pourrez dire "Mon principal défaut, c’est que je me laisse parfois emporter par mon sujet, je donne trop d’informations, trop techniques." Il n’est pas forcément nécessaire d’ajouter "Donc je fais attention à faire des pauses pour vérifier que mon interlocuteur est bien sur la même longueur d’ondes." Se justifier donne un coté enfantin. Si on vous demande de citer 3 défauts, vous pouvez par exemple justifier un seul de ces défauts. Sinon, votre réponse fait trop téléphonée.


Question : Quelle est votre motivation?

Découvrez pourquoi cette question est difficile, et la meilleur façon d’y répondre. Le paradoxe, c’est qu’il faut parler de soi, de son moteur, tout en apportant de la valeur ajoutée au recruteur. Découvrons comment le faire dans le détail.

Pourquoi cette question est-elle difficile? Parce qu’elle renvoie à quelque chose d’intime, votre moteur intérieur, sur lequel vous n’avez pas forcément pris le temps de vous interroger.

Le danger n°1, c’est de ne pas savoir quoi répondre, ou bien de faire une réponse floue ou trop générale, qui ne va pas marquer le recruteur.

Le danger n°2, c’est de faire une réponse trop auto-centrée, qui puisse difficilement être reliée aux besoins de l’entreprise. (Même si on a le droit de parler de soi!).

Le danger n°3, c’est que le candidat dise quelque chose qui ne lui permette pas d’enchaîner sur un exemple concret.

Exemples de réponses :

  • Ce qui me motive, c’est, dans une vente, le moment ou vous sentez que le prospect va basculer et devenir un client. C’est ce que j’appelle "La balançoire."
  • Ce qui me motive, en tant que superviseur, c’est quand je vois des gens que j’ai managé prendre à leur tour la responsabilité d’une équipe. C’est toujours une énorme satisfaction pour moi.
  • Ce qui me motive, c’est de surprendre mes concurrents en me plaçant sur un terrain totalement imprévu qui brise toutes les idées reçues et sème la panique.

Ces formulations sont plus puissantes, car, en un sens, elles racontent une "mini histoire" qui est directement reliée à la mission principale du poste. Aussi, elles invitent le recruteur à vous dire "Donnez-moi un exemple."

Pour trouver ce qui vous motive, vous pouvez travailler à l’envers: partez des meilleurs moments de votre carrière et remontez à ce que cela signifiait pour vous.

Exemple : Vous pensiez qu’un gros client était perdu, vous vous êtes battu, et vous avez regagné le client.

  • Ce qui me motive, en tant, que vendeur, ce sont les ventes difficiles, quand il faut vraiment bien écouter le client et se remettre en question pour emporter l’affaire. Parce que c’est dans ces situations qu’on progresse le plus.

En résumé : soyez spécifique !


Question : Comment vous voyez vous dans 5 ans?

Découvrez comment faire de votre projet professionnel un atout pour donner envie au recruteur de vous choisir pour le poste. Il s’agit d’un question importante. En effet, beaucoup de candidats à l’emploi butent sur la question "Comment vous voyez-vous dans 5 ans?"

Pourquoi est-ce une question difficile ?

"Comment vous voyez-vous dans 5 ans?" est une question difficile, parce que beaucoup de personnes n’ont pas l’habitude de s’interroger sur elles-mêmes. Elles ne raisonnent pas de cette façon. C’est une question d’autant plus difficile pour les débutants. En effet, ils n’ont même pas encore commencé à travailler, ils ne savent pas encore ce qui leur plaît, et, déjà, on leur demande de se projeter.

Pourquoi est-ce une question importante ?

Sur un plan plus psychologique, si vous affirmez vos ambition, vous séduisez le recruteur. Il est plus facile de s’identifier à quelqu’un qui a des ambitions plutôt qu’à quelqu’un qui reste plus terre à terre. A compétence technique égale, la réponse à cette question peut faire la différence, en donnant de la dimension à votre candidature.

Que cherche le recruteur avec cette question ?

  1. Le recruteur cherche à répondre à la question : Ce candidat sait-il ce qu’il veut?
    • Il souhaite savoir si vos ambitions sont réalistes (avez-vous une idée juste des possibilités d’évolution dans le secteur?).
    • Avez-vous un plan, même grossier, pour parvenir à votre objectif?
    • Avez-vous confiance en vos capacités de progression?
    • Êtes vous un suiveur qui attend qu’on lui dise ce qu’il doit faire, ou un leader, qui trace son propre chemin?
    • Quel est votre moteur, et, plus généralement, avez-vous une capacité à vous projeter?

En résumé: A travers cette question, le recruteur a un aperçu de votre personnalité.

  1. Le recruteur cherche à savoir : Vos souhaits d’évolution peuvent-ils servir l’entreprise ?
    • Quelle est votre ambition?
    • Quel est votre potentiel?
    • Quelles compétences souhaitez-vous développer?
    • Est-il raisonnable d’investir sur vous?

Dans votre réponse, donnez des éléments qui serviront l’entreprise. Si vous dites : "Dans 5 ans, je souhaite créer ma propre entreprise", le recruteur se dira "À quoi bon le recruter?" Donc, dans votre réponses, sous-entendez que vous serez toujours dans l’entreprise.

Que répondre?

Les grands types de projets professionnels

Spécialisation technique (approfondir son domaine de compétence, ajouter des connaissances parallèles à votre domaine).Citez des choses précises. Dans le genre "Je souhaite maîtriser l’ensemble des éléments techniques sur TELS PRODUITS."

Évolution vers un poste de management. Attention, pour aller dans cette direction, vous devez déjà avoir une crédibilité dans votre métier de base. Le débutant qui n’a encore rien prouvé et déclare qu’il voudrait manager ne sait pas forcément de quoi il parle.

Évolution vers la gestion d’une unité de production/d’un service/d’un site.

Évolution vers une nouvelle compétence/fonction (Ingénieur qui passe au commercial, commercial qui passe au recrutement ou a la formation). Les doubles compétences sont recherchées. Aussi, dans un marché de l’emploi tendu, avoir deux casquettes peut vous sauver la mise.

Évolution à l’international.

La réponse bébête par excellence:

Le recruteur: Où vous voyez-vous dans 5 ans?

Le candidat: A votre place!

C’est le genre de réponses débiles des débutants. A proscrire, car cette réponse, par son aspect « boutade » apparaît comme une tentative de ne pas répondre à la question. Au mieux, vous récolterez un rire convenu. Une perte de temps et d’énergie.

Les scrupules du débutants:

Un débutant peut être tenté d’employer beaucoup de conditionnels :

"Si je vois que le commercial me plaît et si il y a de bonnes opportunités, alors, je me verrais bien évoluer vers un poste d’encadrement."

Non ! Pas de conditionnel. Car les conditionnels laissent entendre que vous pourriez échouer, ou bien que vous êtes frileux. Donc, pas de conditionnel.

On peut utiliser des réponses "à multiple détente", exemple:

"Au cours de ces 5 années à venir , je veux tout d’abord devenir un expert reconnu dans le domaine MACHIN CHOSE, et être capable de monter des projets de façon autonome. Ensuite, c’est vrai qu’un parcours à l’international m’attire."

Les réponses disqualifiantes:

Donner un projet qui semble anecdotique.

Exemple : Je souhaite améliorer ma maîtrise de l’anglais.

La question "Comment vous voyez-vous dans 5 ans" n’est pas à confondre avec la question "Quels sont vos axes d’amélioration?" posée en entretien d’évaluation.

En résumé, au sujet de la question "Comment vous voyez-vous dans 5 ans?" :

Pour répondre à cette question, partez de ce que vous aimeriez faire et qui pourrait servir l’entreprise, tout en donnant des détails. Donnez une cohérence à vos ambitions. Si vous avez l’idée de changer radicalement de carrière dans les 5 ans, le dire pourrait vous desservir, car le recruteur ne saurait pas dans quelle case vous placer.

Sachez aussi qu’il s’agit de donner une direction, qui ne vous engage en rien. Personne ne va venir vous voir dans 5 ans en vous disant "Alors comme ça, on a toujours pas évolué vers le management d’un atelier?" Il est fort probable que dans 5 ans, vous ayez quitté cette entreprise. Cette question est donc plutôt une question pour l’ambiance.


Question : Pourquoi voulez-vous travailler dans notre entreprise?

Lorsque l'employeur vous demande pourquoi vous voulez travailler dans sa compagnie, il veut pouvoir déterminer si vous serez satisfait du poste offert et si vous êtes susceptible de le conserver. Afin de le rassurer sur ce sujet, vous devez lui nommer tous les points positifs de sa compagnie que vous connaissez; par exemple :

  • la bonne réputation de l'entreprise
  • la renommée professionnelle (produits, services, réalisations)
  • la compagnie offre le genre de travail dans lequel vous excellez et que vous aimez
  • vous aimez ce genre de travail et vous estimez que vous pouvez accomplir ce travail

Question : Avez-vous des questions?

Comment répondre à la question "Avez-vous des questions?" souvent posée en fin d’entretien par les recruteurs. C’est un moment important, parce qu’à ce moment là, le recruteur vous laisse le choix du terrain. Il vous donne du "mou." Comment allez-vous utiliser cette liberté? Pour sortir des banalités, ou pour vous démarquer?

A quoi servent les questions que vous posez? A montrer votre connaissance et votre vision du poste. Plus le poste que vous convoitez est important, plus vous êtes jugé sur la qualité des questions que vous posez. Que se passe-t-il si vous posez de bonnes questions?

  • Par la pertinence de vos questions, vous montrez que vous êtes quelqu’un "de la famille." Vous créez un lien avec le recruteur.
  • Si vos questions sont originales, vous créez de la curiosité, voire du respect, et vous donnez envie au recruteur de vous convoquer pour un second entretien.
  • Surtout, vous récoltez des pistes pour argumenter par la suite.

Dans vos questions… cherchez les problèmes!

Pourquoi? Parce qu’on va vous payer pour résoudre ces problèmes. Donc, mieux vous connaissez ces problèmes, plus vous avez de chance de décrocher le poste.

Exemple 1 : "Oui, je sais programmer sous Unix" c’est bien.

Exemple 2 (vous avez posé les bonnes questions) :

"J’ai bien compris que votre projet à deux éléments clés. Un, créer système qui soit compatible avec les bases de données de vos trois principaux fournisseurs. Deux, concevoir un système qui, si vous veniez à racheter un concurrent..."

Autre formulation possible : "Pour ce poste, dans l’année à venir, quels sont les grands enjeux, les choses sur lesquelles il ne faut pas passer à côté?"

Tout un art…

Très peu de gens savent poser de bonnes questions. Quand les candidats se retrouvent sur la "short list" c’est bien souvent les questions qu’ils posent qui vont les départager. Poser les bonnes questions n’est pas aussi simple qu’il semble. Voici la liste des erreurs à ne pas faire :

  • Ne pas poser de questions.
  • Poser de mauvaises questions ("Est-ce qu’il y a beaucoup de congés?")
  • Poser des questions plates, qui ne sont pas stimulantes pour le recruteur ("Combien de personnes dans le département?")
  • Poser des questions dynamiques ("Quelle est la difficulté du poste?") mais ne pas écouter la réponse (ou bien ne pas creuser la réponse).
  • Poser les bonnes questions, écouter la réponse, mais ne pas savoir "resservir" cette réponse au bon moment pour argumenter.

Combien de candidats maitrisent l’art de poser des questions ? Or, avec un bon entrainement, il est facile de trouver très vite les réflexes qui le jour de l’entretien feront la différence.


Question : Quelles sont vos prétentions salariales?

Découvrez quelles sont les questions à vous poser avant d’aborder la négociation de salaire. Vous connaissez la situation. L’entretien se déroulait bien… jusqu’au moment où le recruteur vous demande "Quelles sont vos prétentions salariales?" Et là, vous commencez à rougir, à vous sentir mal, à bafouiller. Et si le recruteur veut négocier, alors là, vous avez envie de vous enfoncer 20 pieds sous terre.

Pour vous aider à passer ce cap de la négociation salariale, je vous proposer une liste de questions à vous poser avant ce face à face avec le recruteur.

  • Quelle est le salaire idéal que je souhaite obtenir?
  • Quel est le salaire minimum que je suis prêt à accepter?
  • Si, dans le processus de recrutement, je dois remplir un formulaire avec mon salaire actuel et mes prétentions, comment réagir?
  • Que dois-je dire, quand j’estime qu’il est trop tôt pour parler salaire?
  • Dois-je donner une fourchette?
  • Comment justifier mon chiffre?
  • Quelles questions poser durant le recrutement, pour argumenter au moment de parler salaire?
  • Comment faire pour éviter que la discussion ne devienne tendue?
  • Le recruteur m’annonce un chiffre plus bas que mes prétentions, que dire?
  • Que dire quand le recruteur m’annonce "On reparlera d’une augmentation dans 6 mois?"

A retenir : un salaire mal négocié au départ ne se rattrape jamais.

Une négociation de salaire réussie, c’est une négociation bien préparée. Et quel plaisir de s’entendre annoncer son chiffre, sans trahir aucune émotion ! Un candidat conscient de sa valeur rassure le recruteur. Pour le recruteur, la décision devient plus facile, "Si ce candidat annonce un tel salaire, c’est qu’il doit le valoir!" À contrario, un candidat qui ne semble pas certain de son chiffre va semer le doute chez le recruteur.

Vous connaissez ce mode de raisonnement. Quand vous devez acheter un produit que vous ne connaissez pas, vous achetez parfois le plus cher, en vous disant : "Si ce produit est plus cher, il doit être meilleur!" Au final, quand le recruteur est rassuré, il est plus disposé à mettre la main au porte-monnaie… Oui, il faudra argumenter, mais vous partirez avec un avantage, du fait de votre préparation rigoureuse.


Question : Pourquoi voulez-vous changer de secteur/de métier/de région/de pays?

Découvrez comment argumenter quand vous voulez changer de secteur. Il y a souvent des personnes qui veulent changer de secteur, par exemple qui viennent du secteur de la vente et veulent travailler dans la construction. Dans cette situation, le recruteur a besoin d’être rassuré. Voyons comment faire à l’aide d’un exemple.

Régis a travaillé dans le domaine de l’importation d’épices, pour une PME qui réalise 14 millions de chiffre d’affaire. Doté de compétences en informatique, vente et management, il souhaite aujourd’hui travailler dans un nouveau secteur et aimerait bien changer de région. Il se voit bien dans un poste commercial.

LE DANGER: Le profil atypique de Régis fait peur aux recruteurs. Le fait que Régis soit issu d’un micro-marché, celui des épices, ne rassure pas non plus ses interlocuteurs.

AVEC DU RECUL: En entretien, le candidat est aussi là pour repérer les peurs du recruteur et les traiter. De plus, le candidat doit donner des billes au recruteur, pour que celui-ci puisse "vendre" par la suite sa candidature en interne.

L’ASTUCE: il importe de bien montrer qu’on a entendu la peur du recruteur, et de lui donner des arguments clairs et qui s’appliquent à tous les secteurs.

Exemple d’argumentation en entretien.

C’est vrai, je n’ai jamais travaillé dans le secteur de l’habillement. J’ai bien conscience que cela peut être vu comme un handicap, car chaque secteur a ses spécificités. Aussi, j’ai bien conscience qu’en vous demandant de me choisir pour ce poste, je vous demande de prendre un risque important. (PAUSE)

Maintenant, dans mon dernier poste, j’ai développé mon chiffre d’affaire de 1,6 à 3,3 millions en 3 ans. J’ai fait la preuve de ma capacité commerciale sur le terrain. Par ailleurs, j’ai obtenu la certification qualité de l’entreprise, alors que c’est un domaine où j’ai du tout apprendre de A à Z. En bref, je m’adapte rapidement.

Au final, de quoi s’agit-il? D’être assis à une table avec face à soi un client, quelqu’un que l’on ne connaît pas, mais que l’on va apprendre à découvrir, et de lui donner envie de signer. La vente, c’est vraiment un domaine où je suis à l’aise.

NOTA: Régis montre d’abord qu’il a bien entendu la peur du recruteur, et ensuite, balance ses arguments. Il dramatise la situation pour la traiter de front. Aussi, il déballe ses arguments une fois qu’il a l’écoute du recruteur (importance des pauses).

AVANTAGE ANNEXE: cette structure de réponse peut être reprise pour des sujets du style changement de région, voire changement de métier.


7 erreurs à éviter.

Découvrez 7 erreurs qui peuvent considérablement diminuer vos chances de trouver un emploi. Certaines de ces erreurs sont évidentes, d’autres sont plus élaborées. Cette liste est une invitation à repenser votre approche de l’entretien.

  1. Arriver en retard, d’au moins 15 Minutes
  2. Une tenue qui n’est pas adaptée, qui attire trop l’attention.
  3. Un langage corporel qui transpire le manque de confiance en soi : un regard fuyant, une poignée de main mole, se balancer sur sa chaise, une personne qui se tient mal, pas droit, en retrait.
  4. Trop parler, raconter sa vie. C’est une erreur classique en entretien d’embauche : le candidat se disperse, part dans l’anecdote.
  5. Etre négatif. Casser du sucre sur ses anciens employeurs. Si vous êtes parti dans des circonstances tendues, pas la peine de s’éterniser sur la question en entretien. Ce serait pourrir l’ambiance.
  6. Faire des réponses bateaux et creuses aux questions classiques. Au hit parade de la banalité le » Je suis perfectionniste » pour la question des défauts.
  7. Se concentrer sur ce que la société va vous apporter, pas sur ce que vous allez lui apporter. Là, vous vous positionnez comme demandeur. Cette posture n’est pas séduisante.

En conclusion :

Le simple fait d’éviter ces erreurs, c’est déjà vous placer dans les 20 % des meilleurs candidats. Ensuite, la pratique est la condition du succès. N’hésitez pas à répéter à voix haute vos réponses aux questions classiques posées en entretien.


Questions pièges en entretien d’embauche

Découvrez comment gérer les "questions pièges" des recruteur.

  1. Les trois raisons pour lesquelles les recruteurs posent des questions pièges
  2. Les trois types de questions piège
  3. Les 3 règles d’or à suivre face à une question piège.

Pour finir, je vous donnerais une liste de 9 questions piège… pour vous entrainer. Vous allez être surpris!

Mais tout d’abord, qu’est ce qu’une question piège en entretien d’embauche? Une question piège, c’est une question qu’il est impossible d’anticiper. Par exemple, à mon sens, "Quels sont vos qualités et quels sont vos défauts", "quelle est votre motivation" ou encore "Pourquoi vous et pas quelqu’un d’autre pour ce poste" ne sont pas des questions piège. Parce que ce sont des questions classiques en entretiens, que le candidat a pu préparer.

Une question piège, c’est donc une question innatendue, destabilisante. C’est une question qu’on ne voit pas venir, un peu comme un piano qui dans la rue vous tombe sur la tête. Je vous en donnerais de nombreux exemples.

  1. Quels sont les objectifs du recruteur?
  • Le recruteur sait que les candidats sérieux ont préparé toutes les questions classiques, du genre "qualités et défauts" il veut placer le débat sur un terrain neuf, vous parachuter dans l’inconnu.
  • Le recruteur veut voir comment vous réagissez sous la pression. Allez vous rester calme et concentré, ou bien allez vous vous ratatiner sur votre siège, vous excuser, rougir, défaillir?
  • Le recruteur cherche à départager des candidats. Face à deux candidats qui ont des compétences égales, un candidat qui fait une réponse séduisante à une question piège a un avantage net.
  1. Quels sont les types de questions piège?
  • Les questions technique pointues : le recruteur cherche à vous coincer sur un point technique, mais aussi à voir comment vous allez réagir. Allez vous reconnaître que vous ne savez pas, allez-vous chercher une solution à haute voix ou à baratiner?
  • Les attaques directes, par exemple sur votre comportement en entretien, du genre "Pourquoi êtes vous toujours aussi flou dans vos réponses?" ou encore "Êtes-vous toujours aussi mou en entretien?"
  • Les mises en situation plus ou moins hypothétique : Si demain vous aviez un collègue avec qui vous n’arriviez pas à vous entendre, que feriez-vous? Si demain vous deviez préparer une expédition pour l’Everest, que feriez-vous?
  1. Les 3 réflexes
  • Éviter le style ping pong, restez calme, c’est un test. Donc, pas de réponse trop rapide, ni hautaine, ni arrogante.
  • Répondez avec un exemple, si possible une de vos réalisations personnelles. Pensez à structurer votre exemple, à créer un cadre.
  • Quand on ne sait pas, on ne sait pas !

Pour finir, une liste de 9 questions pièges :

Avez-vous confiance en vous?

Qu’est ce qui ferait que je ne vous choisirais pas pour ce poste?

Que pensez-vous de ma façon de conduire cet entretien?

Vous constatez que votre chef tape dans la caisse, que faites-vous?

Qu’y a t’il d’original en vous?

Comment vous êtes-vous trouvé dans cet entretien?

Qu’est ce que vous n’aimiez pas chez votre précédent employeur?

Si vous pouviez changer quelque chose dans votre carrière, ce serait quoi?

Etes-vous quelqu’un d’instable?